2016-2020

Le dernier mois du printemps météorologique fut caractérisé à Uccle par une valeur anormalement élevée de la température moyenne et par des valeurs normales du total des précipitations, de la vitesse moyenne du vent et de la durée d’insolation.

Du 1 au 8, le temps sur nos régions fut principalement déterminé par la présence de plusieurs petits noyaux dépressionnaires situés tout d’abord sur la Belgique et les pays avoisinants et, à partir du 7, sur l’Europe centrale et orientale. Durant cette période, c’est le plus souvent de l’air perturbé et instable qui atteignit notre pays. Les 9 et 10, un noyau de haute pression situé juste au nord de nos régions dirigea sur nos contrées de l’air plus sec. Du 11 au 17, le temps sur nos régions fut influencé par une zone complexe de basses pressions située au-dessus de l’Océan Atlantique, près de l’Islande et des îles Britanniques. Cette configuration dirigea sur notre pays de l’air chaud et instable. Le 18, cette zone se déplaça vers la Mer du Nord, entraînant l’arrivée d’air maritime sensiblement plus frais et toujours instable. Les 21 et 22, c’est de l’air stable et sec qui atteignit notre pays du fait de la présence d’une zone de haute pression située au-dessus de l’Allemagne. Le 23, cette zone anticyclonique se déplaça vers l’est, tandis qu’une nouvelle zone de haute pression se formait au-dessus du Golfe de Gascogne. Du 24 au 27, ce nouvel anticyclone se déplaça en direction de la Scandinavie et de l’Europe de l’Est, via les îles Britanniques. Durant cette période, notre temps fut influencé par l’arrivée d’air continental, d’abord encore humide, puis progressivement plus sec et chaud. Les 28 et 29, la présence d’une zone de basse pression située au-dessus du Golfe de Gascogne entraîna l’arrivée d’air subtropical chaud et instable sur nos régions. Les 30 et 31, notre temps fut influencé par le passage d’air maritime plus stable et sensiblement plus frais, lié à la formation d’une zone de haute pression à l’ouest de la France, prenant ensuite la direction des îles Britanniques. La pression moyenne à Uccle, ramenée au niveau de la mer, fut de 1016,4 hPa (norm: 1015,3 hPa).

Dans le pays, l’écart à la normale des moyennes mensuelles des températures maximales fut compris entre +1,5°C et +3,5°C. Les moyennes mensuelles des températures minimales se sont généralement écartées des normales d’une valeur comprise entre -0,5°C et +3,5°C. Les températures maximales absolues ont varié entre 28°C et 34°C et furent généralement observées les 27 et 29. Les températures minimales absolues ont varié entre -4,5°C et 3,5°C et ont été principalement relevées les 9 et 10. À Uccle, la température moyenne fut de 15,5°C (norm.: 13,6°C). Les extrêmes moyens furent respectivement de 20,5°C, ce qui est une valeur anormalement élevée, et 10,3°C (norm.: 18,1°C et 9,2°C). Les extrêmes absolus furent respectivement de 31,1°C [le 27], ce qui est une valeur très anormalement élevée, et 3,9°C [le 10] (norm.: 26,6°C et 3,5°C). Il y eut 17 jours de printemps [max >= 20°C] (norm.: 10,4 j.), ce qui est une valeur anormalement élevée, dont 7 jours d’été [max >= 25°C] (norm.: 2,7 j.), ce qui est une valeur très anormalement élevée, égalant le record de 2008. Il y eut aussi 2 jours de chaleur [max.>=30°C] (norm.: 0,2 j.), ce qui est également une valeur très anormalement élevée, approchant d’un jour le record de 1998.
La troisième décade fut particulièrement remarquable : on enregistra à Uccle une température moyenne de 19,5°C, ce qui est une valeur exceptionnellement élevée (norm.: 14,6°C). Le record depuis 1981 fut battu : on n’avait relevé que 19,1°C en 1992. Plus loin dans le passé, il faut remonter jusqu’en 1922 pour trouver une troisième décade encore plus chaude que cette année (20,3°C).

Les moyennes régionales des précipitations mensuelles furent partout inférieures aux valeurs normales. Elles ont varié de 38% de la normale dans le Borinage à 77% au littoral. Les valeurs sont anormalement faibles dans le Tournaisis, le Borinage, les deux Brabants, l’Entre-Sambre-et-Meuse et en Hesbaye. Elles sont normales dans les autres régions. Les cotes journalières les plus abondantes ont été relevées à différentes dates et ont atteint localement jusqu’à 36 mm. À Uccle, les précipitations ont été normalement fréquentes : on a recueilli de l’eau au pluviomètre 14 jours pour un total de 45,1 mm (norm.: 66,5 mm en 16,2 j.).

Dans le pays, on releva un nombre normal de jours d’orage : 11 jours (norm.: 13,5 j.). Ils furent observés les 3 et 4, du 11 au 13, les 18 et 19 et du 27 au 30. On a observé de la grêle les 11, 12 et 28, causant localement des dégâts le 28. Des dégâts dus à la violence du vent, à l'abondance des précipitations ou à la foudre ont été signalés les 11 et 12, le 18 et du 27 au 29.

La durée d'insolation mensuelle fut normale à Uccle. On y enregistra 205h 52min de soleil (norm.: 191h 03min). La troisième décade fut plus ensoleillée que les deux premières décades réunies (111h 13min, contre 94h 39min).

A Uccle, les vents furent principalement orientés dans les secteurs NE à E et S à SO. Leur fréquence dans ces secteurs fut de 55,2% (norm.: 44,4%). La vitesse moyenne du vent fut de 3,2 m/s (norm.: 3,5 m/s). Dans le pays, aucune pointe maximale de vent d’au moins 100 km/h (28 m/s) n’a été enregistrée dans le réseau anémométrique officiel. De telles vitesses ont pu cependant être atteintes localement sous les orages.