Fig. 1 : Vue d'ensemble de l’année 2024 (données jusqu’au 19 décembre 2024).
2024 a été l'année la plus humide jamais enregistrée à Uccle
Jusqu'à présent (données/mesures jusqu'au 19 décembre 2024), la station d’Uccle a déjà enregistré 1146,2 mm de précipitations en 203 jours. L'année 2024 est donc l'année la plus humide jamais enregistrée à Uccle depuis le début des relevés en 1833. Le précédent record annuel de 2001 (1088,5 mm) a même été dépassé dès le 27 novembre 2024.
Il est intéressant de noter que le record de précipitations à Uccle ne s'accompagne pas d'un record du nombre de jours de précipitations. Au contraire, avec 203 jours de précipitations, 2024 termine loin du record de l'année 1974 (où il a plu 266 jours). De plus, cette valeur est assez proche du nombre normal de jours de précipitations annuelles (190).
La somme record des précipitations à Uccle s'explique principalement par le grand nombre de jours (11 en 2024) avec de fortes précipitations (égales ou supérieures à 20 mm) (voir Fig. 2).
Nous avons également atteint un record absolu de la quantité totale de précipitations tombées sur une période glissante de 365 jours (c'est-à-dire en dehors d'une année civile fixe). Entre le 12 octobre 2023 et le 11 octobre 2024, un record de 1299,3 mm de précipitations a été enregistré à Uccle.
Fig. 2 : Quantités de précipitations journalières mesurées à Uccle (données jusqu'au 1 décembre 2024).
Il est remarquable que la situation soit différente dans le reste du pays. La figure 3 montre, par province, l'écart en pourcentage des précipitations annuelles par rapport aux valeurs normales, et ce pour la période 1951-2024. Vous y trouverez également par province, le total moyen des précipitations en 2024 et les valeurs normales pour la période de référence actuelle (1991-2020).
La figure 3 montre qu'en 2024, la province de Luxembourg a reçu le plus de précipitations (1233,3 mm), tandis que la Flandre occidentale en a enregistré le moins (848,8 mm). En outre, l'année 2024 a étéplus humide que la normale dans toutes les provinces. Cependant, 2023 a été encore plus humide que 2024 pour la plupart des provinces (à l'exception des provinces de Liège, Namur, Luxembourg et du Brabant wallon).
La carte de la figure 4 montre les écarts locaux des quantités de précipitations par rapport aux valeurs normales (1991-2020). La région de la Campine, la Hesbaye et le Pays de Herve ont notamment reçu des quantités de précipitations proportionnellement importantes.
Une explication possible des fortes précipitations en 2024 peut être trouvée dans les températures généralement élevées de l'océan Atlantique et de la mer Méditerranée, qui ont entrainé un apport accru de vapeur d'eau dans les masses d'air maritimes. En outre, les situations atmosphériques favorables à l'entrée de ces masses d'air maritime sur nos régions jouent également un rôle. Elles déclenchent la formation de perturbations ou d'averses.
Fig. 3 : Pourcentage d'écart des précipitations annuelles par rapport à la valeur normale, par province, pour chaque année entre 1951 et 2024 (pour les valeurs de 2024 jusqu'au 19 décembre 2024). La somme moyenne des précipitations en 2024 et la valeur normale pour la période de référence actuelle (1991-2020) sont également indiquées par province.
Fig. 4 : Pourcentage d'écart des précipitations locales en 2024 (valeurs jusqu’au 19 décembre 2024) par rapport à la valeur normale (1991-2020
2024 a également été une année très chaude
2024 a également été une année très chaude
D'après les observations faites à Uccle jusqu'au 19 décembre 2024 et les prévisions pour le reste de l'année, 2024, avec une température moyenne de 11,9°C, devrait être la sixième année la plus chaude depuis le début des relevés en 1833. Les années record restent 2022 et 2020 avec une température moyenne de 12,2°C. Avec une température minimale moyenne provisoire de 8,5°C, l’année se terminera en deuxième place, ex aequo avec 2014. Le record date de 2023 avec une valeur de 8,6°C.
Bien que 2024 ait été une année très chaude, aucune vague de chaleur officielle n'a été enregistrée cette année. C'était déjà le cas en 2021.
Jusqu'à présent, 2024 a connu peu de jours de gel (seulement 17). Il s'agit du troisième nombre le plus bas depuis le début des relevés en 1892 (après 2014 avec 8 jours de gel et 1974 avec 16 jours de gel).
Par ailleurs, 3 jours tropicaux (température maximale >= 30°C), 27 jours d'été (température maximale >= 25°C), 98 jours de printemps (température maximale >= 20°C) et 4 jours d'hiver (température maximale < 0°C) ont été enregistrés cette année.
Quelques autres faits remarquables
- En 2024, des tornades ont été enregistrées dans notre pays à deux reprises : le 3 janvier dans la région d'Onze-Lieve-Vrouw-Waver et Putte et le 26 septembre dans la région de Beauvechain, Geetbets et Zoutleeuw.
- Ce n'est que le 2 janvier et le 22 février que des vitesses de vent supérieures à 100 km/h ont été enregistrées dans le réseau de surveillance anémométrique. Ces vitesses ont également pu être atteintes localement lors d'orages.
- La neige est tombée sur une grande partie du pays le 17 janvier. Compte tenu de la répartition géographique et de l'épaisseur de la neige, il s'agit de la plus importante chute de neige en Belgique depuis le 12 mars 2013.
- Il est tombé très peu de neige au cours du mois de février. La dernière fois qu'il y a eu aussi peu de neige pendant un mois de février dans notre pays remonte à 1982.
- Février 2024 a été le mois de février le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 8,3°C. Le précédent record absolu de 1990 (7,9°C) a été facilement battu.
- Le mois de septembre a enregistré 18 jours d'orage. Il s'agit d'un nouveau record absolu (mesures depuis 1928).
La version intégrale du bilan annuel officiel 2024 sera publiée sur notre site web le 1er janvier 2025.
Couche de neige à Bilzen le 17 janvier 2024.
