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Nouvelle plateforme pour les spectrophotomètres UV et ozone de l’IRM à Uccle
L'IRM effectue des observations à long terme de l'épaisseur de la couche d'ozone dans l'atmosphère. Outre les mesures du profil d'ozone effectuées à l'aide de ballons-sondes, on utilise également des spectrophotomètres qui peuvent déterminer la quantité totale d'ozone dans l'atmosphère à partir de mesures précises de l'intensité du rayonnement UV près de la surface de la Terre. La couche d'ozone bloque une grande partie des rayons UV du soleil et nous protège ainsi des coups de soleil, des cancers de la peau, des cataractes, etc.
Cette série d'observations remonte à 1971, date à laquelle un instrument dit de Dobson a été régulièrement utilisé. En 1983, les mesures ont été complétées par un instrument automatisé Brewer. Après l'installation d'un deuxième instrument Brewer (en 2001), l'instrument Dobson à commande manuelle a été mis hors service après une période de chevauchement jusqu'en 2009. Depuis lors, les deux instruments Brewer travaillent côte à côte sur le toit du bâtiment principal de l'IRM. Cependant, ce toit devait être renouvelé, et une isolation supplémentaire ainsi que des panneaux solaires ont été installés. En conséquence, nos instruments ont dû être déplacés temporairement et une nouvelle plateforme a été construite sur le toit rénové. En octobre 2021, les instruments ont pu être replacés à leur emplacement initial (voir photo).
La nouvelle plateforme peut accueillir quatre instruments. Ceci est nécessaire lors de l'étalonnage des instruments, où un instrument de référence est également amené au même endroit. Outre les deux instruments qui sont utilisés en permanence à Uccle, l'IRM dispose également d'un instrument en Antarctique. Ce dernier revient à Uccle tous les quatre ans pour être recalibré calibrage. La nouvelle plateforme offre désormais suffisamment d'espace pour travailler confortablement avec quatre instruments en même temps.
Les données des instruments Brewer sont utilisées pour surveiller l'évolution à long terme de la couche d'ozone. Ceci est important, entre autres, pour vérifier si le protocole de Montréal pour la protection de la couche d'ozone est effectivement appliqué. La figure ci-dessous montre l'évolution des moyennes annuelles à Uccle sur la période d'observation. Outre les fluctuations naturelles, l'influence de quelques éruptions volcaniques est clairement visible. La tendance sur différentes périodes est également indiquée. Elle s'élève à -0,24% par an pour la période 1980-1996. Cet appauvrissement de l'ozone stratosphérique est une conséquence de la présence de composés chlorés dans l'atmosphère à haute altitude, due à l'utilisation de chlorofluorocarbones (CFC). Leur concentration atmosphérique a atteint un pic vers 1997, puis a progressivement diminué suite à l'interdiction mondiale de la production de ces substances. Cela a permis à la couche d'ozone de se reconstituer progressivement de +0,20% par an au cours de la période 1997-2021.
L'IRM effectue également des mesures à la station de recherche belge Princesse Elisabeth en Antarctique, où l'effet des CFC est encore plus important avec le trou d'ozone récurrent. Certains signes indiquent que la situation s'améliore également en Antarctique. Toutefois, tant que les composés chlorés seront présents, le trou d'ozone se reformera. En raison de la longue durée de vie de ces produits dans l'atmosphère, une récupération complète prendra probablement plusieurs décennies.
Les mesures des instruments Brewer sont ensuite utilisées pour calculer et rendre public l'indice UV actuel. L'indice UV est une mesure de l'intensité du rayonnement UV du soleil qui atteint la surface de la terre et qui est potentiellement dangereux pour notre santé.
Vous trouverez de plus amples informations sur les observations de l'ozone et des UV effectuées par l'IRM sur le site Web du groupe de recherche : https://ozone.meteo.be/.