Cela ne surprendra personne : cette année a été très humide. A tel point que nous sommes aujourd'hui 26 novembre à moins de 5 mm du record annuel absolu de précipitations à Uccle qui remonte à 2001 avec un total annuel de 1088,5 mm de précipitations. Ce record sera probablement dépassé d’ici demain.

Les cinq années les plus humides à Uccle
Année - total - nombre de jours avec plus de 20 mm
2001 - 1088.5 mm - 7 jours
2024 - 1083.6 mm (mesures jusqu’au 25.11) - 11 jours
2002 - 1077.8 mm - 7 jours
1965 - 1073.9 mm - 5 jours
1966 - 1055.6 mm - 5 jours

Les cinq années avec le nombre le plus élevé de jours avec plus de 20mm de précipitations
Année - total - nombre de jours avec plus de 20 mm
2004 - 913.7 mm - 12 jours
2024 - 1083.6 mm - 11 jours
2021 - 1038.8 mm - 10 jours
1896 - 747.1 mm - 8 jours
1924 - 825.2 mm - 8 jours

Il est intéressant de noter que cette valeur record annuelle va être établie alors que le nombre de jours de précipitations est actuellement de 188 jours (à la 132ème place dans le classement depuis 1833 en date du 26 novembre). Même s'il devait pleuvoir chaque jour jusqu'à la fin de l'année, ce qui ne sera probablement pas le cas, ce chiffre passerait alors à 224 jours, soit loin derrière le record de 1974 (266 jours). Avec 224 jours, on se situerait autour de la 26ème place du nombre de jours de pluie annuel le plus élevé. C’est donc le nombre élevé de jours (11 en 2024) avec des précipitations abondantes (égales ou supérieures à 20 mm) qui explique cette pluviométrie record.

Pas nécessairement. Une année très humide comme 2024 n'est pas ce à quoi on peut s'attendre tous les ans. Par exemple, 2022 a été une année très sèche. La variabilité annuelle est élevée, principalement en raison de la forte variabilité au cours des mois d'été.

Avec le changement climatique, nous nous attendons à ce que les précipitations augmentent davantage en hiver qu'elles ne diminuent en été. En revanche, les jours de précipitations extrêmes (par exemple avec plus de 20 mm de précipitations) augmenteront au cours des deux saisons.

Ailleurs en Europe, des précipitations extrêmes sans précédent ont été observées en 2024. Il s'agit notamment de la tempête Boris à la mi-septembre, qui a ravagé l'Europe occidentale et centrale, et du phénomène météorologique DANA à Valence à la fin du mois d'octobre. La Belgique a également connu des précipitations très extrêmes il n'y a pas si longtemps, lorsque de fortes pluies ont provoqué des inondations dévastatrices dans la région de Liège en juillet 2021.