Après un mois de janvier assez sec, février et la première moitié de mars ont été relativement arrosés. Depuis la deuxième moitié de mars, le temps est resté majoritairement sec...
Ce samedi 18 avril, quelques précipitations sont tombées à Uccle et dans certaines régions du pays, mais les précédentes pluies dataient déjà du 20 mars. C’est ainsi que s’est clôturée une série ininterrompue de 28 jours sans précipitations notables (moins de 1 mm en 24h).
Des informations plus complètes sont disponibles sur notre site web au sujet de la situation actuelle et prévue de la sécheresse météorologique dans notre pays. L’indice de sécheresse à une échelle temporelle plus longue (Standardized Precipitation Index pour une période de 3 mois, soit SPI-3, ci-dessous à gauche), montre, de par la période humide de février et de début mars, une situation normale. Le début de l’état de sécheresse ne devient clair qu'en raccourcissant l'échelle de temps (SPI-1 pour une période de 1 mois, ci-dessous à droite).
Plusieurs jours consécutifs sans précipitations significatives (<1 mm en une journée) font naturellement partie du climat capricieux de la Belgique. Néanmoins, ces dernières années, nous avons observé une tendance légèrement positive de plus longues périodes sans précipitations à Uccle au printemps. Cependant, la série de 28 jours sans précipitations récemment terminée n'est pas un record absolu. Des périodes plus longues sans précipitations printanières à Uccle se sont produites en 2012 et 2007.
La sécheresse est un phénomène complexe pour lequel il n’existe pas de paramètre universel à utiliser. D’autres paramètres, tes que l’évaporation (température et vent), ruissellement, utilisation de l’eau... doivent aussi être pris en compte afin d’obtenir un aperçu global de la situation.
Pourquoi ne pleut-il presque pas pour le moment ?
Nous constatons une situation de blocage sur les cartes météo depuis plusieurs semaines. Une vaste zone de haute pression éloigne les dépressions et les perturbations de nos régions. Cela nous garantit une longue période de temps doux et sec.
Pendant la période humide de février à la mi-mars, plus de basse pression se situait au nord de nos contrées et plus de haute pression au sud (carte à gauche), ce qui a entraîné un fort courant venant de l'ouest. Des dépressions accompagnées de précipitations peuvent se propager à travers notre pays via ce type de circulation occidentale.
À partir de la mi-mars, une zone de haute pression s'est souvent installée et a migré de l'Atlantique au-dessus de la mer du Nord vers l'Europe de l'Est. Une fois que la zone de haute pression se déplaçait vers l'est, une nouvelle impulsion de haute pression au-dessus de l'océan Atlantique émergeait, répétant ce schéma plusieurs fois. Cela se traduit en moyenne par une pression plus élevée que d'habitude sur l'Europe occidentale et centrale, ce qui est indiqué dans la figure ci-dessous, par la zone en rouge (carte à droite).
La sécheresse va perdurer
Les prévisions météorologiques pour les prochains jours semblent constamment sèches. En effet, nous sommes à nouveau sous l'influence d'une grande zone de haute pression au-dessus de l'Europe du Nord. De l'air continental très sec atteint notre pays. Seulement début de la semaine prochaine, il pourrait y avoir des averses.